Créées en 1986, les 4 Cimes du Pays de Herve fêtaient leur 32e édition, ce 12 novembre 2017.
Après avoir accueilli jusqu’à plus d’un millier de partants, la vieille dame avait un peu courbé l’échine ces dernières années. En s’offrant un nouvel amoureux, elle revit à cent à l’heure.
Aux antiques 4 Cimes sont en effet venues s’ajouter les 2 Cimes. Et elles ont séduit d’emblée un nouveau public…et quelques anciens ramenés à de plus modestes ambitions. 4 Cimes (33 km) plus 2 Cimes (16 km) et nous voilà de nouveau à la barre du millier de coureurs!
L’avenir est assuré au moment où s’annonce une édition particulièrement frétillante dans les chiffres : 33e fois 33 kilomètres le 11 novembre 2018. Dites 33, le rendez-vous est pris.
Au-delà de la participation, l’année 2017 restera gravée au palmarès. On n’y croyait plus trop mais le vieux record de Peter Devocht, établi il y a 19 ans déjà, a été battu. Qui plus est par un enfant du pays, le Charneutois Amaury Paquet. Pour 12 secondes, on terme d’un cavalier seul impressionnant, la barre étant maintenant fixée à 1h51’44’’.
Le garçon, devenu un des meilleurs spécialistes belges de fond, s’alignait pour la première fois sur la course. Après l’avoir suivi de près à plusieurs reprises puisqu’il a passé une partie de sa jeunesse dans le quartier qui borde le mur final de Bouxhmont. Qui donc a dit que nul n’est prophète en son pays?
Dans son sillage, l’Aubelois Olivier Remacle et le Visétois Vincent Castermans ont concrétisé une empreinte 100 % régionale. Luc Michel n’étant pour sa part jamais inquiété pour devenir le premier vainqueur des 2 Cimes.
Est-il encore besoin de préciser que, une fois de plus, les organisateurs ont réussi à tenir le pari d’une course gratuite tout en offrant un casse-croûte à tous les participants ? Oui, il faut le répéter car c’est un phénomène unique à une époque où la course à pied populaire souscrit chaque année un peu plus aux us et coutumes des grandes foires commerciales. Aux 4 Cimes, ce n’est pas le bling-bling qui triomphe mais bien une franche et saine amitié entre des coureurs venus. Avec toujours un gros contingent des Flandres et des pays voisins. Et seize nations représentées au départ !
Retenons enfin que la vieille dame s’est aussi remise au goût du jour pour le scan des dossards, le traitement des arrivées et la publication des résultats. A tout âge, on avance…
Fernand Maréchal
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